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Contes Merveilleux Tome I - Grimm Jakob et Wilhelm - Страница 32


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– Faites venir l’ecorcheur pour qu’il abatte le cheval sur lequel je suis arrivee. Pendant le voyage, il m’a mise en colere.

En realite, elle craignait que le cheval ne parlat de sa conduite a l’egard de la princesse. Quand vint le moment ou devait mourir le fidele Falada, la veritable fille du roi l’apprit. Elle promit a l’ecorcheur, secretement, de lui donner une piece d’argent s’il lui rendait un petit service. Il y avait dans la ville une porte tres grande et pleine d’ombre qu’elle devait franchir matin et soir avec ses oies. Elle pria l’ecorcheur d’y clouer la tete de Falada afin qu’elle puisse le voir une fois encore. L’homme fit la promesse, emporta la tete et la cloua sous la sombre porte.

Au petit matin, passant par la avec Kurt, elle dit a la tete:

«O! toi, Falada, qui es accroche la…!»

La tete repondit:

«0! toi, ma princesse, qui par la te rends,

Si ta mere savait cela

Son c?ur volerait en eclats.»

Silencieusement, elle sortit de la ville et conduisit ses oies aux champs. Arrivee dans les pres, elle s’assit et defit ses cheveux. Ils etaient comme d’or pur et Kurt, en les voyant, se rejouit de les voir etinceler. Il voulut en arracher quelques-uns. Alors la princesse dit:

«Je pleure, je pleure, brise legere!

De Kurt bien vite emporte le bonnet

Et qu’il coure apres sa coiffure chere

Jusqu’a ce que de nouveau mes cheveux soient nets.»

Le vent souffla alors et emporta le chapeau de Kurt qui partit a sa poursuite. Quand il revint, elle avait fini de se coiffer et il ne put plus lui prendre de cheveux. Il en fut fort marri et ne lui adressa plus la parole. Ils garderent ensuite les oies jusqu’au soir, puis renterent a la maison.

Le lendemain matin, poussant le troupeau sous la porte, la jeune fille dit:

«O! toi, Falada, qui es accroche la…!»

La tete de Falada repondit:

«O! toi, ma princesse, qui par la te rends

Si ta ni mere savait cela

Son c?ur volerait en eclats!»

Parvenue hors de la ville, elle s’assit de nouveau dans le pre et commenca a derouler ses cheveux. Kurt voulut les prendre dans sa main. Elle dit a voix rapide:

Je pleure, je pleure, brise legere!

De Kurt bien vite prends le bonnet

Et qu’il coure apres sa coiffure chere

Jusqu’a ce que de nouveau mes cheveux soient nets.

Le vent souffla, emporta le chapeau et Kurt dut le poursuivre. Quand il revint, elle avait depuis longtemps arrange sa coiffure et il ne put y toucher. Et ainsi, ils garderent les oies jusqu’au soir.

Mais, ce soir-la apres avoir regagne la maison, Kurt se rendit aupres du vieux roi et lui dit:

– Je ne veux garder plus longtemps les oies avec cette fille.

– Pourquoi donc? demanda le roi.

– Eh! elle me fache toute la journee.

Le roi lui ordonna de raconter ce qui se passait. Kurt dit:

– Le matin, quand nous faisons passer le troupeau sous la porte sombre, il y a une tete de cheval contre le mur. Elle lui dit:

«Falada, qui es accroche la…!»

La tete repond:

«O! toi ma princesse, qui par la te rend

Si ta mere savait cela

Son c?ur volerait en eclats!»

Et Kurt raconta aussi ce qui se passait ensuite dans le pre aux oies et comment il etait oblige de courir apres son chapeau.

Le vieux roi lui donna ordre d’agir le lendemain comme de coutume et, au matin, il se tint lui-meme sous la porte sombre et entendit comment la jeune fille parlait a la tete de Falada. Il les suivit ensuite dans les champs et se cacha dans un buisson. Bientot, il vit de ses propres yeux comment le garcon et la gardeuse d’oies amenaient le troupeau et comment, apres quelque temps, la jeune fille s’asseyait et laissait couler ses cheveux d’or. Et de nouveau elle dit:

«Je pleure, je pleure, brise legere!

De Kurt bien vite prend le bonnet

Et qu’il coure apres sa coiffure chere

Jusqu’a ce que de nouveau mes cheveux soient nets.»

Le vent souffla et emporta le chapeau de Kurt qui dut le poursuivre au loin. La gardeuse d’oies peigna ses cheveux et enroula ses boucles. Le vieux roi vit tout cela. Sans qu’on l’eut apercu, il quitta les lieux. Lorsque, le soir venu, la jeune fille fut rentree, il la fit mander et lui demanda pourquoi elle agissait ainsi:

– Je ne puis vous le dire, repondit-elle. Et je ne peux dire mon malheur a personne au monde, je l’ai jure devant Dieu pour eviter que l’on ne me tue.

Le roi essaya de la contraindre a parler, mais il ne put rien en tirer. Alors il dit:

– Si tu ne veux rien me dire, raconte ta peine au fourneau.

Et il s’en alla. Elle s’accroupit pres du poele, gemit et pleura, vidant son c?ur et disant:

– Me voila ici, abandonnee du monde entier, quoique fille du roi. Une mechante cameriste m’a obligee par la menace a lui donner mes habits royaux. Elle a pris ma place aupres de mon fiance et je suis contrainte au travail vulgaire de gardeuse d’oies. Si ma mere le savait, de douleur, son c?ur volerait en eclats.

Le vieux roi se tenait de l’autre cote du mur, l’oreille collee a la cheminee. Il avait entendu tout ce qu’elle avait dit. Il revint et la fit quitter le poele.

On lui apporta des vetements royaux et elle etait si belle que c’etait miracle. Le vieux roi appela son fils et lui expliqua qu’il avait choisi une fausse fiancee, qui etait en realite une cameriste. La veritable fiancee se tenait devant lui; c’etait la gardeuse d’oies. Le prince fut rempli de joie en la voyant si belle et si vertueuse. On prepara un grand repas auquel furent invites tous les amis et connaissances. Au bout de la table se tenaient le fiance et la princesse et, en face d’eux, la cameriste. Celle-ci etait eblouie et elle ne reconnaissait pas sa maitresse dans cette jeune fille magnifiquement paree. Quand ils eurent mange et bu et que tout le monde fut de bonne humeur, le vieux roi proposa une devinette a la cameriste. Elle devait dire ce que valait une femme qui avait trompe son seigneur. Il lui raconta toute l’histoire et demanda:

– Quelle peine a-t-elle meritee?

– Elle ne vaut pas plus que d’etre enfouie toute nue dans un tonneau barde de clous pointus a l’interieur. Et il faut y atteler deux chevaux blancs qui la tireront de rue en rue j’usqu’a ce qu’elle meure.

– Cette femme, c’est toi, dit le vieux roi. Tu as prononce ton propre verdict et tu seras traitee comme tu l’as dit.

Quand la peine fut executee, le prince epousa sa veritable fiancee et ils regnerent sur le pays dans la paix et la felicite.

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