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Contes Merveilleux Tome I - Grimm Jakob et Wilhelm - Страница 17


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– Que viens-tu faire sur cette montagne? Le chasseur repondit:

– Je viens combattre contre toi. Le dragon repondit:

– De meme que maint chevalier a deja perdu la vie en ces lieux, ainsi serai-je bientot debarrasse de toi.

Et en disant ces mots, ses sept gueules lancerent des flammes. Ces flammes devaient allumer l’herbe seche et le chasseur aurait ete suffoque par le feu et la fumee, mais ses animaux accoururent et eteignirent le feu sous leurs pattes. Alors le dragon s’elanca contre le chasseur, qui brandissant son epee, fit siffler l’air et abattit trois tetes du monstre. Cette blessure rendit le dragon furieux il se dressa de toute sa hauteur, vomit des flots de flammes contre le chasseur et voulut se precipiter sur lui mais celui-ci fit de nouveau jouer son epee et lui coupa encore trois tetes. Le monstre etait a bout de ses forces; il tomba en faisant mine encore de vouloir s’elancer sur le chasseur mais le jeune homme, concentrant tout ce qui lui restait de force dans un dernier coup, lui coupa la queue, et comme il etait desormais trop fatigue pour continuer le combat, il appela a lui ses betes, qui acheverent de mettre le dragon en pieces. La lutte terminee, le chasseur ouvrit la porte de l’eglise, et il trouva la princesse etendue par terre, car elle s’etait evanouie d’inquietude et d’effroi pendant le combat. Le jeune homme la porta au grand air, et quand elle eut repris ses esprits et rouvert les yeux, il lui montra le dragon en lambeaux, il lui annonca que desormais elle etait libre; elle s’abandonna a sa joie et lui dit:

– Maintenant, tu vas devenir mon epoux, car mon pere m’a promise a celui qui tuerait le dragon.

Cela dit, elle detacha de son cou son collier de corail et le partagea entre les animaux, et le lion recut pour sa part le fermoir d’or. Quant a son mouchoir, ou son nom etait brode, elle en fit cadeau au chasseur, qui s’eloigna un moment, coupa les langues des sept tetes du dragon, les roula dans le mouchoir et les mit soigneusement dans sa poche. Cela fait, comme les flammes et le combat l’avaient excessivement fatigue, il dit a la jeune fille:

– Nous sommes tous deux si las que nous ferons bien de prendre un peu de repos. La princesse y consentit; ils s’etendirent sur l’herbe, et le chasseur dit au lion:

– Tu vas veiller a ce que personne ne nous surprenne pendant notre sommeil.

Et ils s’endormirent. Le lion se placa pres d’eux pour faire sentinelle, mais lui aussi etait fatigue du combat, de sorte qu’il appela l’ours et lui dit:

– Place-toi pres de moi, j’ai besoin de faire un petit somme, et si quelque chose arrive, aie soin de m’eveiller. L’ours se placa donc pres de lui, mais lui aussi etait fatigue il appela le loup et lui dit:

– Place-toi pres de moi, j’ai besoin de faire un petit somme, et si quelque chose arrive, hate-toi de m’eveiller. Le loup se placa donc pres de lui, mais lui aussi etait fatigue; il appela le renard et lui dit:

– Place-toi pres de moi, j’ai besoin de faire un petit somme, et si quelque chose arrive, hate-toi de m’eveiller. Le renard se placa pres de lui, mais lui aussi etait fatigue; il appela le lievre et lui dit:

– Place-toi pres de moi, j’ai besoin de faire un petit somme, et si quelque chose arrive, hate-toi de me reveiller.

Le lievre se placa donc pres de lui, mais le pauvre lievre aussi etait fatigue; il n’avait personne qu’il put charger de faire sentinelle, et il s’endormit. Ainsi dormaient donc la princesse, le chasseur, le lion, l’ours, le renard et le lievre et tous dormaient d’un profond sommeil. Cependant le marechal qui avait ete charge de regarder tout de loin, n’ayant point vu le dragon s’enfuir avec la jeune fille, et remarquant que tout etait tranquille sur la montagne, s’enhardit et se mit a la gravir. Quand il fut arrive au sommet, il apercut le monstre dont les membres epars gisaient a terre, et non loin de la, la princesse et le chasseur avec ses betes, tous plonges dans un sommeil profond. Et comme il etait mechant et cruel, il prit son epee, coupa la tete du chasseur, saisit la jeune fille dans ses bras et la porta au bas de la montagne. Arrives au pied, celle-ci s’eveilla et fut saisie d’effroi; mais le marechal lui dit:

– Tu es en mon pouvoir, il faut que tu dises que c’est moi qui ai tue le dragon.

– Je ne le puis, repondit-elle, car c’est un chasseur qui l’a fait avec le secours de ses betes.

– Alors le marechal tira son epee et la menaca de l’en frapper si elle ne consentait pas a lui obeir.

La jeune fille ceda a cette violence; il la conduisit en presence du roi qui fut au comble de la joie, de revoir en vie sa chere enfant qu’il croyait devenue la proie du dragon. Le marechal lui dit:

– J’ai tue le monstre et delivre ainsi la princesse et le pays tout entier; en consequence, je la reclame pour mon epouse, suivant votre parole royale. Le roi dit a la jeune fille:

– Est-ce la verite que je viens d’entendre?

– Helas! oui, repondit-elle, mais je mets pour condition que le mariage ne se celebrera qu’apres un an et un jour.

Elle esperait que ce temps ne s’ecoulerait pas sans lui apporter des nouvelles de son cher liberateur. Cependant, sur la montagne, les animaux continuaient de dormir aupres de leur maitre mort. Un gros bourdon dirigea son vol de ce cote, et s’abattit sur le nez du lievre, mais le lievre le chassa avec sa patte et continua a dormir. Le bourdon vint une seconde fois, mais le lievre le chassa de nouveau et continua de dormir. Le bourdon vint une troisieme fois, lui enfoncant son dard dans le nez et le lievre se reveilla. Aussitot il reveilla le renard, qui s’empressa de reveiller le loup, qui reveilla l’ours, qui reveilla le lion. Lorsque le lion eut ouvert les yeux, et qu’il vit que la jeune fille avait disparu et que son maitre etait mort, il se mit a pousser des rugissements terribles et s’ecria:

– Quel est l’auteur de ce meurtre? Ours, pourquoi ne m’as-tu pas reveille? Et l’ours dit au loup:

– Pourquoi ne m’as-tu pas reveille? Et le loup au renard:

– Pourquoi ne m’as-tu pas reveille? Et le renard au lievre:

– Pourquoi ne m’as-tu pas reveille?

Le pauvre lievre ne savait seul que repondre, et toute la faute pesa sur lui. En consequence, tous les animaux voulurent tomber sur lui, mais il demanda a etre entendu et dit:

– Ne me tuez pas, je promets de rendre la vie a notre maitre. Je connais une montagne sur laquelle croit une racine; quiconque a cette racine dans la bouche est gueri aussitot de toute maladie et de toute blessure. Mais la montagne dont je vous parle se trouve a deux cents lieues d’ici.

Le lion repondit:

– Il faut qu’en vingt-quatre heures tu sois de retour avec cette racine.

Le lievre ne fit qu’un bond, et vingt-quatre heures apres il etait de retour avec la racine. Le lion replaca la tete sur les epaules du chasseur, et le lievre lui mit la racine dans la bouche; aussitot tout reprit son cours naturel; le c?ur palpita de nouveau et la vie revint. En ce moment le chasseur se reveilla; il fut saisi d’epouvante en n’apercevant plus la jeune fille, et il se dit:

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